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VIVRE AUTREMENT VOS LOISIRS avec Clodelle

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Rencontrez les artistes, les créateurs, les intervenants, les organisateurs... Et sortez vite de la morosité !


Rencontre avec STEPHANE EICHER, le magicien des automates

Publié par clodelle45 sur 20 Mai 2015, 00:40am

Catégories : #INTERVIEW, #PRINTEMPS DE BOURGES

"Stephan Eicher und die automaten", spectacle concert émouvant et créatif était à l'affiche du Printemps de Bourges 2015.  Port altier, souple chevelure grisonnante, gilet noir sur chemise blanche, voici le célèbre chanteur suisse devant nous, se prêtant avec humour au jeu des questions réponses, juste avant son concert au Palais d'Auron.

Souvenirs du Printemps de Bourges, le spectacle concert, 35 ans de carrière et de chansons, Jean-Jacques Rousseau, premier volet d'une trilogie suisse en cours...

Hasard au Printemps de Bourges...

A ses débuts le Printemps de Bourges était incontournable. C'est là qu'un curieux hasard lui a permis de vraiment débuter sa carrière en France. Jouant dans une petite salle, il a vu tout à coup s'ouvrir la porte, surgir des caméras et le ministre Jack Lang... Succès médiatique assuré!

Tel un "poisson rouge regardant chacun qui fait un signe", il est déconcentré par l'ambiance des grands festivals. Leur préférant l'ambiance intimiste des théâtres et des petites salles, il sera néanmoins sur scène le 14 juillet dans le cadre Francofolies de La Rochelle.

 

Stephan Eicher und die automaten, son spectacle concert...

Son tourneur lui avait suggéré un spectacle en solo. Il s'était passionné pour Sound of Belgium - à découvrir ici - , un documentaire réalisé en 2012 par Jozef Devillé  autour de la musique électronique sur des orchestrations de l'usine Decap. Celle-ci étant toujours en activité, il avait alors décidé de se rendre à Anvers afin de concevoir des instruments modernes.

Dans "Stephan Eicher und die automaten", le voici donc chef d'orchestre entouré de sept machines/instruments. Il active désormais cet "orchestrion" à partir de sa guitare, de son clavier et d'un pédalier. Un système de boucles est construit à partir d'un programme conçus pour les DJs. Quand la mesure arrive, c'est synchronisé, les baguettes de la batterie suspendue s'agitent, l'orgue cathédrale lumineux s'éclaire de mille feux, le glockenspiel sonne, le Tesla Coil jette ses arcs de 250 000 volts.

La mise en scène est très étudiée, riche en effets sonores et lumineux mais néanmoins fluide. L'artiste parle beaucoup, réinventant un univers magique. Au final la poésie sort joliment victorieuse de l'affrontement imaginaire avec ses machines.

35 ans de carrière et de chansons...

Considérant que "le vrai public a toujours raison", la plupart des titres du concert sont les plus référencés sur ses relevés de la SACEM. D'ailleurs certains le dépassent et sont maintenant plus connus que lui!

Dans les années 80, une bonne chanson était incontournable. Vingt ans plus tard avec l'omniprésence d'internet, les cartes ont changé, les médias et les maisons de disque ne suffisent plus à mettre un titre en lumière.

C'est un pur plaisir de revisiter 35 ans de carrière avec ses automates réunis dans ce pêle-mêle forain rétro d'où surgissent quelques nouvelles chansons de son complice Philippe Djian.

 

La peur lui apporte une énergie créatrice...

"On est très vaniteux les musiciens, on veut plaire" mais le pire serait de se décevoir lui-même. Très feignant, pas concentré, bordélique, la peur lui donne beaucoup d'énergie.

Une chanson doit avoir presque pris forme dans sa tête avant qu'il ne l'écrive. Certaines ont demandé 3 ans avant d'émerger, alors que Déjeuner en paix a été composé d'un seul jet. Aujourd'hui on ouvre un plugin et on obtient un son, "c'est une prison incroyable pour un créatif."

 

Jean-Jacques Rousseau, premier volet de sa trilogie suisse...

Il est assez fier d'avoir gagné en 2012 un concours organisé par la Ville de Genève sous un faux nom, celui de son manager!  Dans le cadre de la célébration du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, il avait conçu une balade visuelle et sonore, inspirée de la Cinquième Promenade, issue des Rêveries du promeneur solitaire,  Sur la fin de sa jeunesse l'écrivain avait passé deux mois sur l'île Saint-Pierre, que le chanteur connait bien puiqu'il a grandi en face. 

Il a également composé la musique d'un livre CD illustré de photographies d'un glacier qui se meurt dans le canton des Grisons. Viendra ensuite la troisième partie de sa "symphonie suisse", un séjour de trois mois au cœur des installations scientifiques du CERN à Genève afin d'y effectuer un enregistrement musical.

Quand le soir approchait je descendais des cimes de l’île et j’allais volontiers m’asseoir au bord du lac sur la grève dans quelque asile caché ; là le bruit des vagues et l’agitation de l’eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m’en fusse aperçu.
Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser.

Jean-Jacques Rousseau “Cinquième Promenade”

Rencontre avec STEPHANE EICHER, le magicien des automates
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