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VIVRE AUTREMENT VOS LOISIRS avec Clodelle

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Rencontrez les artistes, les créateurs, les intervenants, les organisateurs... Et sortez vite de la morosité !


Zaho de Sagazan : "L’important est de faire des belles choses, avec des gens bien"

Publié par clodelle45 sur 6 Mai 2024, 21:41pm

Catégories : #LOISIRS A ORLEANS, #LOISIRS A ORLEANS METROPOLE, #LOISIRS EN REGION CENTRE, #INTERVIEW

 

Le Grand PianO Festival réinvestira le centre-ville d’Orléans du 26 au 30 juin. Cette seconde édition mêlant chanson, jazz, classique, électro, rock aura Zaho de Sagazan pour invitée d’honneur.

 

Son couronnement lors des prestigieux Music Moves Europe Awards (Prix du jury et du public) et quatre récompenses aux Victoires de la musique (Chanson de l’année, Meilleur album, Révélation scène, Révélation féminine) n'ont en rien altéré la simplicité, la fougue et la spontanéité de cette jeune artiste qui a répondu sans détour aux questions de la presse dans le cadre du Printemps de Bourges 2024 où elle s'est produite à guichet fermé sur la grand scène du W.

 

 

🎤 Enregistrement intégral (17 minutes) ICI

🖍 Extraits à lire dans la suite de cet article

A VOUS DE CHOISIR !

 

 

 

Zaho de Sagazan by Arno Lam

 

Quelle importance Zaho accorde t'elle à l'amitié ?

J'ai monté mon label Disparate et ma boîte d'édition avec ma meilleure copine du lycée. J'ai tendance à ne bosser qu'avec mes copains.  On vient tous de Nantes, on s'adore du plus profond de notre cœur

Même quand on ne bosse pas, on est ensemble. Sur scène, je suis avec quatre musiciens: Tom, Simon, Rémi et Greg. Devant, à la façade, c'est mon meilleur copain avec qui j'ai fait l'album et qui m'a suivie aussi en live.

On fait tout ça en famille, et on est très contents. C'est bien de faire des belles choses, mais le plus important c'est de le faire avec des gens bien…

 

 

Quel est son processus créatif ?

Moi je suis toujours à écrire, assez lentement. Il y a d'abord toute cette phase  d'observation et aussi de vivre des trucs.

J'ai plein de notes dans mon portable que personne ne comprendrait. Je vais à mon piano et souvent je cherche une mélodie, des accords etc. Soit je sais déjà ce que j'ai envie de raconter, soit je suis venue dans l'espoir d'écrire quelque chose.

Et dans ces cas-là, je peux m'aider soit d'un livre, de mes notes, de quoi que ce soit. Il y a une phrase qui me marque plus qu'une autre et puis je commence à faire une chanson.

 

Sur un an, quel est le morceau qui a le plus évolué ou qui s'est métamorphosé?

Tristesse a quand même pas mal évolué et très vite. On a d'abord bossé le live, et après on a dû mettre sur le disque. Ça a été tout un truc, parce qu'on s'est dit : comment est-ce qu'on va mettre dans un disque l'énergie qu'on a en live? C'était un peu compliqué. Mais c'était très intéressant aussi de le faire dans l'autre sens.

Pour La Symphonie des Éclairs, on avait beaucoup de mal à le rendre intéressant autrement que par sa chanson. Rémi qui est un merveilleux claviériste est arrivé et je suis très heureuse qu'il ait tout changé. Il n'y a plus de tempo, plus rien et c’est très agréable.

 

 

Ce premier album a t'il évolué grâce au live ?

Quand on donne autant d'amour pour une chanson, on a toujours peur que son habit ne soit pas le bon. C'est tout l'intérêt du live de pouvoir à chaque concert proposer quelque chose de nouveau.

Les morceaux ont changé. Tout est joué en live, on est avec des synthés modulaires qui amènent beaucoup d'improvisation. Je ne chante pas pareil, mes musiciens ne  jouent pas pareil.

Il y a de la créativité qui sort de chacun. Je n'ai pas du tout l'impression qu’ils sont juste des musiciens-interprètes parce qu'ils apposent vraiment toujours leur patte musicale. Tous les soirs on essaye d'être meilleurs. Des fois on est moins bon. Des fois on est extraordinaires. Ça dépend Et voilà ! (rires)

 

Zaho de Sagazan by Arno Lam
Zaho de Sagazan by Arno Lam

 

Comment a-t-elle vécu son expérience d'auxiliaire de vie, métier auquel elle a dédié l’une de ces Victoires de la musique ?

C'est une des expériences qui m'a le plus bouleversée. Je ne regrette absolument pas d'avoir fait ça. Déjà c'est un métier merveilleux, très compliqué, très dur. Et en même temps toutes les personnes qui bossent dedans le font avec une humilité, une générosité qui est pour moi la plus pure dans le sens où ils ne le font ni pour l'argent, ni pour les applaudissements, ni pour quoi que ce soit..

Toutes les auxiliaires de vie m'ont mis une claque dans la gueule. Ça m’a fait beaucoup de bien de faire ce métier avant le mien qui est là aussi pour rendre la vie des gens plus jolie mais qui a comme retour des applaudissements et où tu peux gagner beaucoup d'argent.

Ça m'a invitée à découvrir plein d'émotions que je ne connaissais pas. En tout cas ça va mieux pour moi qu'à mes 15 ans et ça a dû en participer. C'était important du coup de leur dédier l’une de ces Victoires de la musique.

 

Les passants verront-ils Zaho gravir la chauve-souris géante de l'artiste flamand Johan Creten lors du Grand PianO Festival d’Orléans?

Je ne réalise pas que les gens me connaissent, donc c’est pratique, je vis la même vie qu'avant. J'adore les festivals. Je ne suis pas du genre à rester cloitrée dans mon tour bus, je suis plutôt du genre à sortir et à découvrir les villes.

Est-ce que j'irai sur la chauve-souris ?  Je n'en sais rien mais peut-être... 

Et je suis assez sûre que j'en croiserai certains !

 

Johan Creten. Jouer avec le Feu © Clodelle
Johan Creten "Jouer avec le Feu" © Clodelle

 

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