Afin de lutter contre la pandémie de Covid-19, les mesures de restriction se multiplient actuellement dans le monde.
Jean CASTEX, Premier ministre, Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et Olivier VÉRAN, ministre des Solidarités et de la Santé ont tenu ce jour une conférence de presse consacrée à la situation sanitaire actuelle. Le ministre de la Santé "tiendra dès la rentrée un point de situation hebdomadaire".
"Nous sommes dans une phase incontestable de recrudescence de l'épidémie".
Nous comptions moins de 1000 nouveaux cas par jour à la fin du confinement, nous sommes aujourd'hui en moyenne à plus de 3 000. Il convient d’ interpréter ces chiffres avec précaution car beaucoup de tests sont pratiqués (actuellement 840.000 par semaine – objectif 1 million par semaine).
Le virus circule beaucoup chez les jeunes, en particulier chez les 20-30 ans présentant des taux positifs proches de 6%, donc plus élevés que la moyenne nationale. Jean Castex a préconisé, qu’il convient d'éviter "autant que possible" les fêtes familiales et de respecter "même en famille". les gestes barrières.
19 nouveaux départements sont placés en zone rouge
En plus de Paris et des Bouches-du-Rhône, 19 départements dont voici la liste sont désormais classés "rouges."
Les Alpes-Martimes (06), le Gard (30), la Haute-Garonne (31), la Gironde (33), l'Hérault (34), le Loiret (45), le Rhône (69), la Sarthe (72), la Seine-et-Marne (77), les Yvelines (78), le Var (83), la Vaucluse (84), l'Essonne (91), les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93), le Val-de-Marne (94) et le Val-d'Oise (95). La Guadeloupe et la Martinique sont également placées en rouge.
👀 Dans ces départements, "les préfets disposeront de pouvoirs renforcés". Ils pourront notamment "après concertation avec les maires, généraliser le port du masque en public dans les agglomérations et les villes". Les rassemblements de plus de 5 000 personnes y sont interdits.
"Tout faire pour éviter un nouveau reconfinement généralisé"
En France, le taux d'incidence collective moyen s’élève à 39 personnes pour 100.000. Des plans de reconfinement, territoriaux ou globaux, sont prêts et notre système de santé est prêt à recevoir une nouvelle vague de patients. La gestion de l'épidémie se base également sur l'approche territoriale.
"Des dispositifs de soutien notamment en matière d'activité partielle"
Des secteurs subissent toujours l'impact des mesures de protection sanitaire "avec une particulière acuité" (culture, sport, tourisme, événementiel) : "Pour que ces secteurs puissent continuer à vivre" (...) les dispositifs de soutien, notamment en matière de chômage partiel" vont être prolongés et adaptés.
"Le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces fermés où il y a plus d'une personne"
La généralisation du port du masque obligatoire dans l'espace public dans les grandes villes se poursuit, notamment sur Paris. A noter que depuis le 20 juillet le port du masque est déjà obligatoire dans les lieux publics clos.
L'État fournira des masques aux personnes les plus fragiles économiquement. Les plus exposées au risque sanitaire peuvent aussi obtenir gratuitement des masques spécifiques sur prescription médicale. 50 millions de masques ont été fournis à 3 millions de familles modestes et précaires. Cette opération sera renouvelée en octobre et "aussi souvent que cela sera nécessaire jusqu'à la fin de l'épidémie".
"Les enfants iront à l'école dès la semaine prochaine"
Un protocole sanitaire actualisé sera publié ce jeudi sur le site du ministère. Le port du masque sera obligatoire pour tous les enseignants et personnels des écoles, de la maternelle à l’Université.
Pour les collégiens et les lycéens, le port du masque 'grand public' sera "obligatoire dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs". Les élèves des classes maternelles jusqu’au CM2 ne sont pas concernés par cette obligation. Le masque sera obligatoire pour tout le monde dans l’enseignement supérieur.
Un lavage systématique des mains sera effectué plusieurs fois par jour. Un travail est effectué avec les autorités locales "sur la mise à disposition de savon et de gel hydroalcoolique et sur la désinfection quotidienne de tous les locaux".
Si des cas de Covid sont suspectés ou confirmés, la fermeture partielle ou totale de la classe et de l'établissement sera possible.
"Nous avons anticipé et sécurisé nos capacités de réponse, qu'il s'agisse des stocks de masques, de gants, de médicaments, de respirateurs"
Olivier Veran, ministre de la Santé, a évoqué l’effort de dépistage: "Nous avons réalisé 840.000 tests sur 7 jours, soit plus que l'objectif de 700.000". L’objectif est désormais de tester un million de Français par semaine.
Le dépistage des personnels est intensifié en Ehpad où un soutien médical à haut niveau est maintenu. L objectif est d'y éviter un reconfinement généralisé "très douloureux pour les résidents".
Une stratégie est mise au point en cas de hausse des hospitalisations "qu'il s'agisse des stocks de masques, de gants, de médicaments, de respirateurs. Si nécessaire, "12.000 lits en réanimation peuvent être disponibles sur le territoire", accueillant ainsi "deux fois plus de patients que lors de la première vague".
Des masques ont été commandés afin de porter le stock national de masques à 1,8 milliard de masques chirurgicaux et 200 millions de masques FFP2.
La France a initié une stratégie de précommande de vaccins auprès de laboratoires les plus près du but. Les premiers devraient être disponibles fin 2020/début 2021. Les chercheurs travaillent d’arrache-pied mais développer un médicament fiable et sûr demandera du temps.