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VIVRE AUTREMENT VOS LOISIRS avec Clodelle

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Rencontrez les artistes, les créateurs, les intervenants, les organisateurs... Et sortez vite de la morosité !


Interview - NNEKA au PRINTEMPS DE BOURGES - Dimanche 26 Avril 2015

Publié par Bettina Enjolras Mahé sur 20 Mai 2015, 15:36pm

Catégories : #Culture avec BETTINA, #PRINTEMPS DE BOURGES, #INTERVIEW

De retour dans les bacs depuis début Mars 2015 avec l'album My Fairy TalesNNEKA faisait également cette année son retour sur la scène du PRINTEMPS DE BOURGES. Artiste engagée, s'inspirant aussi bien de Fela Kuti que de Bob Marley, la chanteuse germano-nigeriane délivre sur scène des textes forts sur des rythmes oscillant entre hip-hop, soul, afrobeat et reggae.

A cette occasion, elle nous a accordé quelques minutes pour nous parler de sa carrière, en toute simplicité et en français, quelques heures avant de monter sur scène.

 

C’est la troisième fois que vous venez au Printemps de Bourges. Est-ce que vous avez des affinités particulières avec ce festival ?

Je n’en ai pas… (rires) La nourriture est très bien, le catering est très bien, le festival aussi… Les gens sont très ouverts, très légers… Il y a une énergie très positive j’ai l’impression aussi. Je fais des rencontres avec d’autres musiciens… Je trouve ça bien pour moi. Et il y a le temps aussi. Il fait beau maintenant.

Les fois précédentes et cette année encore, vous venez en même temps que Groundation. Est-ce que c’est fait exprès ou est-ce que c’est vraiment un hasard ?

C’est le hasard. Mais maintenant nous sommes amis, nous sommes devenus amis, pas très proches mais on se connaît. Ils sont aussi en tournée, comme nous, et c’est bien de pouvoir partager nos expériences, savoir comment nous nous débrouillons, comment on reste motivés pour continuer… Il faut partager tout ça, c’est bien aussi.

Cette année, vous avez rencontré des artistes que vous ne connaissiez pas du tout ?

Oui, aujourd’hui par exemple. J’étais ici, dans ma loge, et j’ai entendu quelqu’un qui chantait sur la scène. Ils étaient en train de faire leurs balances. Alors je suis sortie et je suis allée voir qui c’était. Et c’était Lily, du groupe Deluxe. Elle est très bien, elle est très dynamique. J’aime son esprit. Et elle est comme un papillon, elle est « la, la, la »… (rires)

Votre dernier album, My Fairy Tales, est sorti il y a peu de temps. Certaines de vos chansons ont été écrites pendant votre séjour à Paris. Qu’est-ce qui vous plait dans cette ville ?

Je suis restée à Paris pour apprendre la langue française, ça c’était le but. Donc je suis allée à l’école, j’ai commencé à apprendre la langue française Au départ je devais rester seulement un mois mais j’y suis restée pendant six mois. Je voulais passer mon diplôme en français et parler couramment. (rires) Et en même temps, je passais du temps avec Mounir Maarouf. Je n'avais pas prévu de travailler à Paris, de faire un album à Paris, un projet à Paris. Tout est parti très naturellement. Mounir est quelqu’un de très… cool ! C’est pour ça que j’ai eu envie de travailler avec lui. Et puis en un mois on a écrit 20 chansons. Après, nous avons décidé de prendre 8 chansons et on a fait l’assemblage.

Donc vous avez écrit 20 chansons et vous en avez choisi seulement 8 pour faire un album ?

Pour moi, c’est pas un album, c’est un projet. Il est vendu comme si c’était un album mais pour moi, c’est un projet, parce que c’est juste une petite partie de ce que je voulais sortir.

Ce projet a une sonorité différente du précédent. Comment l’expliquez vous ? Est-ce le fait d’avoir travaillé avec Mounir Maarouf ?

Oui, il y a le travail avec Mounir qui change un peu la tonalité de ce projet. Mais, dans ce projet, j’ai aussi essayé de parler de choses lourdes mais de façon plus légère. J’utilise aussi beaucoup de sarcasme, d’ironie. C’est comme ça que Fela Kuti, a travaillé, en parlant de choses lourdes mais de manière… rigolote.

Ce projet a été réalisé en Europe. C’est plus facile de faire de la musique en Europe qu’au Nigéria par exemple ?

Ça a changé avec le temps. Maintenant c’est plus facile de travailler au Nigeria, même si on a encore des problèmes, par exemple pour apporter l’électricité… Je me rappelle d’une fois, on enregistrait pour l'album Soul is Heavy chez moi à Lagos, dans mon petit appartement, et il y avait un problème avec l’électricité. Et sur l’album, si on enlève toutes les voix, tous les sons, on peut entendre derrière le bruit du générateur ! (rires) Ça a apporté quelque chose à l’album… Mais c’est difficile quand même. Pour le mastering, pour le mixing…

Le titre de votre album, My Fairy Tales, à quoi fait-il référence ?

C’est le titre que j’ai choisi pour parler de façon lègère de choses très difficiles. « Conte de fées » c’est aussi une expression qu’on utilise en Afrique, au Nigeria, pour parler de choses qui sont incroyable à croire, des choses qui se passent réellement mais qui sont vraiment bizarre. Il y a des sujets, des problèmes politiques qui sont particulièrement difficiles à digérer. C’est pour ça que j’en parle d’une façon sarcastique, ironique. Et je veux parler de beaucoup de choses, de la vie de mon peuple au Nigeria, de la vie de la diaspora africaine, mais aussi de l’amour et de choses qui sont plus « roots », pas seulement le côté obscur. My Fairy Tales c’est aussi un message positif.

A écouter sans modération...

Bettina Enjolras Mahé

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