Le Château de Chambord est actuellement recouvert d’échafaudages spectaculaires dont la durée de présence sera réduite au minimum. Grâce au plan France Relance, ce chantier de restauration intégrale des six lanternons du monument devrait en effet être achevé au plus tard d’ici un an.
Mené sous la conduite de François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques en charge du Grand Palais, sur la base du projet préparé par son prédécesseur Philippe Villeneuve, architecte en chef de monuments historiques en charge de Notre-Dame de Paris, ce chantier mettra en sécurité simultanément les six lanternons du château de Chambord tout en rétablissant les décors de plomb déposés dans les décennies 1950 à 1970.
Chiffres-clés du chantier
• 3,825 millions d’euros d’investissement • 6 lanternons restaurés (les quatre du donjon en plomb, et deux en ardoise) • 12 mètres de hauteur avec la girouette • 15 tonnes pour chaque lanternon dont 7 500 kg pour le plomb • 80 tonnes d’échafaudages sur 54 mètres. • 30 personnes travaillant sur le chantier • 10000 heures de travail pour l’ensemble des corps d’état, dont 4000 pour les couvreurs
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Une restauration permise grâce au plan France Relance
Les crédits de relance auront permis d’engager d’un seul tenant la restauration des six tourelles, pour un coût total de 3,825 millions d’euros, évitant ainsi d’étaler la restauration sur cinq années.
Contribuant au soutien de la filière du patrimoine, ce chantier d’une qualité et d’une ampleur exceptionnelles entrepris à l’initiative de Jean d’Haussonville, directeur général du Domaine national de Chambord, répond à un double objectif de sécurité et de patrimoine.
Un enjeu de sécurité
Lors de la présentation du projet à la commission nationale de l’architecture et du patrimoine en 2018, on savait déjà que les six lanternons de Chambord étaient dans un état sanitaire préoccupant. L’urgence était de protéger les charpentes des grosses tours de Chambord, coiffées par ces lanternons, qui risquaient d’être attaquées par des infiltrations.
Les échafaudages ont permis de dépouiller les tourelles de leur couverture de plomb et de constater très récemment un état bien plus alarmant que prévu. Deux des six lanternons, dont la charpente très endommagée, pouvaient être considérés comme menacés de dislocation. Ces lanternons pèsent en moyenne 15 tonnes chacun, ils mesurent 12 mètres de haut en incluant les épis en plomb et girouettes.
Un enjeu de patrimoine
La commission nationale de l’architecture et du patrimoine, sur le rapport du ministère de la Culture, a entériné la restitution des décors de plomb et la dorure des girouettes dans leur dernier état connu, celui de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ces décors ont été déposés au fil des restaurations des tours des années 1950 aux années 1970 pour conserver une silhouette néo-classique.
Le chantier aurait dû démarrer en 2020 au rythme d’un à deux lanternons par an. Le premier confinement avait entraîné l’arrêt de tous travaux sur le château pendant près d’un an.
Les crédits monuments historiques et les crédits libres d’affectation accordés au Domaine national de Chambord par Madame Roselyne Bachelot, ministre de la Culture à titre de soutien, dans le cadre du plan de relance (14 millions d’euros sur trois ans), ont permis de reprendre tout le chantier d’un seul tenant.
Un chantier faisant appel à des entreprises et artisans du patrimoine
Ce regroupement a permis d’offrir à des entreprises et des artisans du patrimoine, très fragilisés par les conséquences économiques des confinements successifs, un chantier solide qui fait appel à une large gamme de métiers. Pour certains artisans (ornemanistes, doreurs), il est rare d’accéder à une opération qui assure autant de travail en même temps.
Trois entreprises de la région Centre-Val de Loire restaurent le château
- Guèble, appartenant au groupe Villemain, assure le montage des échafaudages
- Les charpentes sont restaurées par le spécialiste Battais-Centre
- Les couvertures plomb et ardoise sont prises en charge par le groupe UTB
Le travail d’ornementation est effectué par deux ateliers situés dans le département du Maine-et-Loire: les Ateliers Perrault (charpentes) et Loire Ornement (travail du plomb) L’Atelier Mariotti, entreprise du Patrimoine Vivant, œuvre à la dorure des girouettes des lanternons. L’Atelier Tollis, référence dans la restauration d’art, travaille la polychromie des dômes en plomb.
Château de Chambord & Domaine (Officiel)
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