Ce 16 aout 2015, WINSTON McANUFF & FIXI vont assurer le concert de clôture du Festival du Chant Marin et des Musiques du Monde de Paimpol. Interview de FIXI en fin d'après midi, juste avant qu'il ne monte rejoindre sur scène afin d'accompagner avec d'Electric Dread le rappel du CELTIC SOCIAL CLUB.
L'accordéoniste de Java évoque la suite de sa carrière après cette fantastique chevauchée avec Winston, les difficultés du secteur culturel en France, son attrait pour "la peinture si inspirante et pour l'artiste français Yves Klein.
Fantastique chevauchée avec WINSTON... Et après?
Une nomination aux dernières victoires de la musique, 160 dates enchainées sur plus de 20 territoires ces 18 derniers mois, la réédition du superbe album "A new day" entre musette, soul et reggae avec quatre titres bonus "retravaillés avec la même énergie", ce soir s'achève la chevauchée fantastique française en compagnie de WINSTON McANUFF.
Chaque concert a nourri le précédent, offert beaucoup de latitude pour explorer, recommencer. Winston va retourner vers la Jamaïque et ses projets personnels. "Passer d'un trop plein à un creux est un peu bizarre" mais après un temps de repos Fixi va se replonger dans son projet Ultra Bal et participera au festival Roue Waroch dans le bourg de Plescop en février prochain.
S'adapter face aux difficultés actuelles?
Pour notre pays, culture, musique et festival "sont à la fois un besoin, une force dans un monde où tout se ressemble". Supprimer ou limiter notre patrimoine, nos structures, nos réseaux de salles, toute notre histoire, "ce serait marcher sur la tête".
Un artiste comme tout être humain doit s'adapter, l'opulence n'est pas toujours là.
100000€ ont été alloués au premier album de Java alors peu connu, maintenant on fait des CD avec 30000€. Nous sommes dans un moment de transition mais il y a des acquis indispensables à garder. L'échange, le troc permettent de faire des choses sans argent et de penser autrement la production.
Cette note bleue qui l'inspire?
Tout son grand père qu'il a souvent vu créer des meubles et travailler le bois, FIXI aimerait beaucoup peindre, créer avec ses mains et demeure sensible aux démarches des "peintres qui trouvent leur propre vision de ce qu'ils vivent". La musique a besoin de trouver du sens, des formules, ce que peut lui apporter la peinture.
FIXI aimerait "mélanger les disciplines, les mondes un peu opposés", tout comme a su le faire français Yves Klein. Avant d'inventer sa célèbre couleur et de créer son école de peinture, l'artiste est parti au Japon dans les années 50 afin de se perfectionner dans le Judo.
Revenu en France après avoir obtenu , ce sportif a pu a réaliser des performances photographiques comme son fameux "Saut dans le vide" depuis un immeuble de Fontenay-aux-Roses. Il a même tenté de capter le feu jusque parfois à la limite de brûler ses tableaux. Mais pas question pour l'heure de l'imiter et de brûler symboliquement son accordéon sur scène, FIXI "n'est pas assez riche et a beaucoup de mal à travailler avec des accordéons neufs!"
Paimpol 2015 - Festival du chant de marin - Edito
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Les coulisses du saut dans le vide d'Yves Klein
L'artiste plasticien français Yves Klein est avant tout connu pour ses peintures monochromes d'un bleu auquel il aura donné son nom mais il a aussi réalisé un certain nombre de performances don...
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